- -ure
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uro-, -oure, -ure.éléments, du gr. oura, "queue".————————-ureSuffixe de certains termes de chimie, marquant que le composé est un sel d'hydracide (ex. chlorure, sulfure).I.⇒-URE1, suff.Suff. formateur de subst. fém. à partir d'un adj., d'un subst. ou plus souvent d'un verbe.I. — -ureA. — [La base est un adj.; -ure signifie le fait d'être, pour une pers. ou une chose, ce que signifie l'adj. de base] V. courbature, droiture, froidure, grivelure (rem. s.v. grivelé), ordure, verdure, vermoulure (dér. s.v. vermoulu).B. — [La base est un subst.]1. [-ure a une valeur coll. et signifie l'ensemble de ce que désigne le subst. de base] V. chevelure, denture, mâture, membrure, toiture, voilure1.2. [-ure signifie le fait d'avoir certaines des qualités du subst. de base] V. bit(t)ure, nacrure (dér. 3 s.v. nacre), nervure.C. — [La base est un verbe; -ure signifie l'accomplissement d'un procès ou la manière dont il s'accomplit; éventuellement, p. méton., ce qui est ainsi accompli, le résultat de l'action]1. [La base est un verbe pronom. ou intrans. ou la forme pronom. ou intrans. d'un verbe] V. bouffissure, encastelure, foulure, moisissure, rancissure (dér. 2 s.v. rancir).2. [La base est un verbe trans. ou la forme trans. d'un verbe] V. bavure, couverture, déchirure, enluminure, gravure, hachure, jaspure (dér. s.v. jasper), liure, morsure, procédure, revoyure, souillure, tournure.— En partic. [Le dér. désigne le résultat concr. d'une action; le subst. désignant l'action correspondante est en -age ou en -ment]♦ [Le subst. d'action correspondant est en -age] V. balayure, criblure, effilochure (dér 3 s.v. effilocher), fanure (rem. e s.v. faner), ferrure, fumure, gaufrure, lavure, rognure, sarclure (dér. 4 s.v. sarcler), sciure, vannure (dér. s.v. vanner1).♦ [Le subst. d'action correspondant est en -ment] V. courbure, éclaboussure, flétrissure1 et 2, noircissure (dér. 2 s.v. noircir), ternissure (dér. 2 s.v. ternir).♦ [Le subst. d'action correspondant est en -age ou en -ment] V. cambrure, égoutture (dér. 3 s.v. égoutter).Rem. Certains subst. en -ment et en -ure peuvent former des paires synon. pour désigner le résultat d'une action; il semble toutefois que les subst. en -ure soient à la fois plus concr. et d'une ext. moindre. Le suff. -ment s'oppose ainsi à -ure et à -age, plus voisins. V. blettissement (dér. s.v. blettir)/blettissure (s.v. blettissement), bleuissement/bleuissure, boursouflement/boursouflure, éclaboussement/éclaboussure, enfoncement/enfonçure. V. aussi déferrage/déferrement (rem. s.v. déferrage)/déferrure (rem. s.v. déferrage).II. — -atureA. — [La base est un subst.; -ature a une valeur coll.] V. arcature, musculature, ossature.B. — [La base est un verbe] V. filature.Rem. 1. De nombreux mots en -(at)ure sont des empr. au lat. V. armature, clôture, manufacture, pâture, préfecture, quadrature, questure. 2. Assez productif dep. l'a. fr., le suff. -ure, du lat. -ura (ou sa forme sav. élargie -ature), l'est toujours, tout partic. à partir d'un rad. verbal.Prononc.:[]. Bbg. BALDINGER 1950, pp. 55-56, 175-179, 254-255. — BOLBJERG (A.). Ire ds les conjug. fr. R. rom. 1979, t. 14, n° 2, pp. 281-283. — BRUNET (Ét.). Le Vocab. fr. de 1789 à nos jours d'après les données du TLF. Genève-Paris, t. 1, 1981, pp. 446-447. — DUB. Dér. p. 14, 20, 60; p. 94-95. — DUBOIS (J.). La Trad. de l'aspect et du temps ds le code fr. Fr. mod. 1964, t. 32, pp. 1-26. — HOWDEN (M. S.). A Semantic study of word formation in Fr. Ann Arbor, 1982, pp. 253-294. — LÜDTKE (J.). Prädikative Nominalisierungen mit Suffixen im Frz. Tübingen, 1978, pp. 147-149. — PLATE (H.). Die Suffixe -ura, -orem, -tudo... im Französischen... Danzig, 1928, 83 p. — STOROST (J.). Zur Herausbildung der Grundsätze der modernen frz. Fachsprache der Chemie... Beitr. rom. Philol. 1972, t. 11, n° 2, pp. 305-306.II.⇒-URE2, suff.Suff. utilisé en chim. pour désigner un anion monoatomique qui, associé à un autre élément, forme un composé binaire; en partic., dans le nom des sels et des éthers-sels des acides suffixés en -hydrique. Les mots constr. sont des subst. masc. V. amidure (rem. s.v. amide), antimoniure, borure (dér. s.v. bore), bromure, carbure, chlorure, fluorure, halogénure (dér. 2 s.v. halogène), hydrure, iodure, nitrure, osmiure (dér. 2 s.v. osmium), phosphure, séléniure (dér. 5 s.v. sélénium), siliciure, sulfure et aussi:arséniure , subst. Combinaison de l'arsenic avec un autre corps simple. L'arséniure de nickel est toujours en masses amorphes (GUIBOURT, Hist. nat. drogues, 1849-51, p. 255).imidure , subst. Composé renfermant le radical imide. Imidure de zinc (DUVAL 1959).Prononc.:[]. Bbg. Cf. aussi bbg. -ure1. — QUEM. DDL t. 9 (s.v. arséniure).III.⇒-URE3, élém. formantÉlém. tiré du lat. -urus (du gr. - de « queue »), entrant dans la constr. de subst. masc. appartenant au vocab. de la zool. et de la bot.A. — ZOOL. [Les mots constr. désignent un animal dont la queue est caractérisée par le 1er élém.] V. cœnure, ménure, oxyure et aussi:gymnure. Mammifère insectivore vivant en Malaisie et qui ressemble à une grande musaraigne. Les Erinaceidae, qu'ils soient du type Hérisson ou du type Gymnure, ont des yeux et des oreilles bien développés (Zool., t. 4, 1974, p. 925 [Encyclop. de la Pléiade]).pachyure. Petite musaraigne. Le petit Pachyure étrusque de notre Midi méditerranéen (...) qui ne mesure, du museau au bout de la queue, pas plus de quatre centimètres (Zool., t. 4, 1974, p. 728 [Encyclop. de la Pléiade]).Rem. Empr. au gr., v. pagure, silure.B. — BOT. [Les mots constr. désignent une plante identifiée dans la taxinomie pop. par sa ressemblance avec la queue d'un animal] V. léonure et aussi:myosure (myo(s)-, du gr. , « rat, souris »). Plante sans tige, poussant dans les champs humides. Myosure minime (G. BONNIER, G. DE LAYENS, Flore complète portative de la France, de la Suisse et de la Belgique, 1970, p. 6).Prononc.:[].-ure❖♦ Suffixe de chimie indiquant que le composé (ex. : carbure, chlorure, sulfure…) est un sel d'hydracide.
Encyclopédie Universelle. 2012.